Jean et Cécile : Affaires Intimes

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Avant Léa et Loïc.Chap 02
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Avertissement : ce récit s'intercale entre « Hiver 93 » et « les jumeaux croisés chap 1 »

Estelle Lantine, née Guyaume d'Uri, remercia la bonne qui venait de débarrasser les reliefs de leur repas et lui dit « Françoise, pourriez-vous demander à madame Wyngaert de se joindre à nous? Ce que j'ai à dire vous concerne toutes les deux. »

En attendant le retour des deux femmes, elle jeta un coup d'œil vers sa famille. Patricia, l'aînée, était déjà bien imbibée d'alcool après avoir pris trois ou quatre apéritifs et liquidé à elle seule une bouteille d'excellent Margaux.

Quel dommage qu'une telle beauté se laisse ainsi aller songea t'elle. Mais c'était un peu de sa faute aussi. Elle avait cessé de jouer son rôle d'épouse et de mère alors que Patricia entrait dans l'adolescence et la jeune fille ne 'était jamais vraiment remise de cette absence maternelle. Elle n'avait jamais terminé ses études et avait largement puisé dans la caisse familiale pour financer une vie de fête -- non de débauche -- qui durait depuis maintenant près de dix ans.

Cécile, la cadette, était un petit miracle. Elle avait mené sa barque quasiment seule, terminant brillamment des études en économie à l'Université dans l'indifférence quasi générale de sa propre famille. Il avait fallu que madame Wyngaert, la cuisinière, lui téléphone pour qu'elle apprenne le succès de sa progéniture. Sans le décès inopiné de son père, François-René Lantine, elle aurait certainement pu faire carrière dans l'une ou l'autre multinationale.

Mais François-René avait été foudroyé par une crise cardiaque il y a dix-huit mois et leurs vies avaient basculé. Rappelée d'urgence des Seychelles par Cécile, Estelle avait découvert que les finances familiales étaient dans un état catastrophique. Et pour cause : cela faisait trois ans que François-René ne touchait plus ni dividende ni même salaire de son entreprise familiale 'Maison Lantine'.

La mère et la fille avaient repris de concert la gestion de l'entreprise et de leur maisonnée avec l'aide de Jean, le charmant et compétent petit ami de Cécile qui était assis à côté d'elle. Tandis qu'elle-même sabrait dans les dépenses domestiques, en commençant par les siennes et celles de Patricia à qui elle avait purement et simplement coupé les vivres, la sommant de revenir au bercail ou de se trouver un riche protecteur, Cécile avait remis de l'ordre dans la comptabilité de 'Maison Lantine'. Jean de son côté s'était plongé dans l'étude d'un monde qu'il ne connaissait pas pour comprendre l'origine des difficultés de la société bicentenaire.

Son jugement avait été sans appel. « C'est foutu! Les collections ne correspondent plus au goût de la clientèle, l'outil de travail est vieillot, les canaux de distribution obsolètes tout comme la technologie -- je ne savais même pas qu'on pouvait parler de technologie avec les fringues- et l'immobilier hypothéqué jusqu'au dernier moellon sauf cette maison ... La seule bonne nouvelle , c'est que le nom 'Lantine' a encore une certaine valeur. C'est le dernier actif qu'il reste à l'entreprise. »

Ses sombres pensées furent interrompues par le retour de la bonne et de la cuisinière. Estelle leur fit un résumé de la situation et conclut « Cela fait dix-huit mois que je nous fait vivre toutes les cinq sur mon héritage familial mais celui-ci est presqu'épuisé. Je vais devoir vous donner votre congé, Cécile va enfin pouvoir commencer à faire carrière et quant à Patricia et moi, nous allons devoir apprendre à gagner notre vie.

« Hein! » l'interrompit la voix avinée de sa fille aînée « mais je ne sais rien faire de mes dix doigts! »

« Il faudra bien que tu apprennes ma chérie, nous n'avons plus le choix! Sois déjà heureuse que nous puissions garder cette maison même si je ne sais pas pour combien de temps...»

« Madame » intervint Françoise « Mireille et moi nous doutions bien que la situation était mauvaise et que nous nous risquions de perdre nos places. Nous devrions arriver à nous replacer sans trop de problème mais est-ce que vous pourriez envisager de nous louer notre chambre et le petit salon de la cuisine-cave? Cela fait vingt ans que nous vivons ici et nous préférerions pouvoir rester»

« Ce pourrait être une aide précieuse pour payer les taxes, Madame Lantine .. » ajouta Jean qui ouvrait la bouche pour la première fois de la soirée. Estelle le soupçonnait d'avoir un faible pour les deux quinquagénaires qui avaient été les témoins privilégiées de ses amours débutantes avec Cécile.

« J'en suis convaincue mon cher Jean mais pourquoi une seule chambre Françoise? Je ne vais pas vous réclamer un loyer exorbitant?! »

« C'est que euh ... enfin ... »

Cécile vint à son secours « Maman, Françoise et Mireille , c'est comme Jean et moi »

Estelle rougit. Malgré son cosmopolitisme, son éducation de grande bourgeoise reprenait parfois le dessus quand elle était confrontée à des lesbiennes. Surtout sous son propre toit et à son insu depuis des années. Elle se reprit « Désolée, cela ne me regarde plus .. pas .. ; vous ferez comme bon vous semble! »

« Mais il n'y a vraiment rien à faire? « se plaignit Patricia « L'usine, les bâtiments , cela doit valoir quelque chose à la revente non? »

Jean résuma leur diagnostic et son étude et conclut « Le seul département un peu rentable, c'est celui de la lingerie ; tout le reste est lourdement déficitaire structurellement »

« Mais voilà la solution : on revend l'usine et ce foutu nom et on se lance dans les petites culottes! »

« Patricia ... « commença Estelle

« Attends Maman ... ce n'est pas idiot! » intervint Cécile . « Matière première et main d'œuvre réduites au minimum tandis que la rotation est maximum. Toutes les femmes changent de sous-vêtements tous les jours alors qu'elles portent le même jean deux ou trois jours d'affilée. Et on peut leur vendre un slip fait main cinq fois plus cher que la production industrielle. »

« En plus » réfléchit Jean à haute voix « si vous convertissez le rez-de-chaussée de cette maison en magasin de luxe, la cour intérieure pourrait servir de parking privé. C'est un avantage indéniable pour la clientèle féminine ... » « Ne nous emballons pas » dit Estelle. « Pour convertir , il faut investir et je suis à sec . Et en plus, je ne me sens pas capable d'assumer le côté commercial . La gestion oui mais la vente ... »

« Ca je veux bien faire! En plus je connais du monde ... »

« Patricia ma chérie, il faudrait d'abord que tu puisses tenir debout ... »

« Pour ce qui est de l'argent, vous pouvez hypothéquer la maison et je peux prendre des parts dans votre future société » dit Jean

Cécile le regarda bouche bée « D'où sortirais-tu l'argent? »

« Une grosse boîte s'intéresse à Comptaciel . Selon que je revends toutes mes parts ou pas, je devrais pouvoir en retirer de deux cents à trois cent mille francs .Je n'ai rien voulu te dire après les deux faillites et Compujeux au bord de l'écroulement mais pour Comptaciel, on va toucher le jackpot! » « C'est magnifique Jean mais on ne peut pas te demander de jouer tes premiers vrais gains dans un paquebot qui coule! »

« Ce ne sera plus un paquebot mais un petit hors-bord qui va vite me ramener mon retour sur investissement »

Sur ces entrefaites, Patricia qui s'était mise au café commençait déjà à tirer des plans sur la comète « Il faudra un département 'classique mais classieux et un département plus sensuel. Et je vois bien aussi un coin discret pour le cuir et le latex ... »

Estelle et Cécile étaient abasourdies mais impressionnées par le brutal changement de Patricia qui semblait revivre. D'une main étonnamment sure, cette dernière commença à griffonner au bic sur les serviettes en papier des slips, bustiers , nuisettes, porte-jarretelles etc ..

Jean ne disait rien, se contentant de sourire en imaginant sa douce Cécile dévêtue , s'exhibant dans des dessous plus affriolants les uns que les autres, en ce compris le cuir et le latex.

Françoise et Mireille se mêlèrent à la conversation. Jean posa sa main sur la cuisse de sa compagne, troussant sa jupe du bout des doigts jusqu'à ce qu'il ait enfin accès à la chair nue. Ses doigts entamèrent un petit ballet à l'intérieur des cuisses de sa petite amie, la faisant discrètement frissonner.

« Nous allons vous laisser discuter » dit Cécile à leurs convives en interrompant une discussion animée sur la sensualité des gaines. « Jean doit se lever tôt et je voudrais commencer à préparer le dossier de vente de la 'Maison Lantine' «

Ils se précipitèrent dans l'escalier, Jean poussant sa compagne aux fesses pour accélérer leur ruée vers la chambre de la jeune fille. Ils n'atteignirent même pas la porte. Jean plaqua sa compagne contre le mur du couloir et l'embrassa avec une ardeur encore plus passionnée comme d'habitude. Cécile gémit, elle sentait le sexe du garçon qui distendait son léger pantalon de toile et s'imprimait sur son ventre. Entre ses caresses sous la table et la présente démonstration de désir animal, elle sentait sa vulve s'ouvrir comme une fleur au printemps.

Elle s'accrocha à son cou, donnant de petits coups avec son bas-ventre pour appeler son mâle à la saillir . Il la souleva sous le torse et les genoux et donna un coup de pied à la porte de la chambre qui s'ouvrit avec un grincement de protestation. Il jeta la jeune fille sur le lit et arracha sa chemise avant de se débarrasser de ses chaussures et de son pantalon.

Cécile le regardait avec avidité. Elle adorait contempler le corps mince mais musclé de son amant. « Je pourrais jouir rien qu'en te matant » lui disait-elle régulièrement « même sans me toucher ... »

« Tu exagères, je ne suis quand même pas Brad Pitt » lui répondait-il invariablement

Une fois de plus, allongée sur le lit et le regardant de bas en haut, elle avait l'eau à la bouche en attendant avec impatience qu'il lui saute dessus, la couvre, se vautre sur elle avec son beau corps masculin et enfin la pénètre en force comme elle aimait tant. Mais Jean avait d'autres idées en tête aujourd'hui. Il défit sa jupe pour la faire glisser le long de ses jambes avant de s'occuper de son chemisier. Quand seuls son slip et son soutien restèrent en place pour défendre sa pudeur, il la contempla longuement, une lueur de désir sauvage dans les yeux. Il pétrit ses beaux seins par-dessus les bonnets du soutien, érigeant au passage mamelons et tétons. Il commença à les sucer à travers le tissu, laissant de grandes aréoles humides au centre des bonnets. Cécile gémit

« Enlève-le, Jean , fais-moi les seins »

« Je vais te faire les seins ma belle mais il faudra qu'ils fassent péter ton soutif d'abord ; aujourd'hui je veux te faire l'amour avec tes sous-vets! »

« Noon, ... Jean, je veux te sentir ... déshabille-moi ... s'il te plaît ... »

Il glissa une main sous son slip

«Vous m'avez trop excité avec vos histoires de lingerie. D'ailleurs toi aussi à ce qu'il me semble » ajouta t'il en découvrant la chatte trempée de son amante.

« Uuh ... un peu .. mais ...uuuh.. ; surtout toi avec tes ... aah. . doigts .. comme maintenant ... Oooh .. met-moi un doigt .. à l'intérieur ... de mon .. ooh .. minou ... OUIII ... Astique aussi .. mon clito ... oooh ... Jean ... JEAN ... CONTINUE ... MMMHH! »

Il venait de l'embrasser, assourdissant ses gémissements de plaisir mais le bassin de la jeune femme fut pris de convulsions tandis qu'elle jouissait, inondant ses doigts et sa main. Il la laissa se calmer doucement, se contentant de caresser les grandes lèvres de sa vulve pour bien répartir la mouille dont elle l'avait gratifié.

Il roula sur le dos et l'attira sur lui. « Tu ne veux toujours pas que je me déshabille? »

« Toi non.. » répondit- il en se contorsionnant pour enlever son caleçon, lui dévoilant sa verge splendidement érigée qui vint se coller à son Mont de Vénus. Elle se redressa avec un soupir de résignation et écarta l'entrejambe humide de son slip pour laisser le gros gland se présenter dans l'ouverture de sa chatte.

« Comme ça? » demanda t'elle

« Oui .. tu es encore plus sexy que d'habitude»

Elle se laissa retomber sur la verge boursouflée de désir de son amant .

« AAAHH ... Jean ... c'est vrai ... qu'elle est encore ... ooh .. plus grosse que d'hab .. aaah .. c'est bon! »

Il avait empoigné ses seins par-dessus le soutien et les malaxait vigoureusement, pinçant les mamelons dressés sous le tissu le plus gentiment possible malgré une envie viscérale de les broyer entre ses doigts.

Le tissu trempé de l'entrejambe du slip lui irritait bien un peu la bite mais il n'en n'avait cure ; il ne vivait plus que par le piston qui disparaissait sous la soie de la culotte avant de réapparaître, de plus en plus rouge de désir. N'y tenant plus, il pinça les tétons plus cruellement qu'il ne l'avait voulu.

« Aïe .. brute ... ooh .. mon gorille .. en rut .. tu me baises ... bien .. aaah .. mon homme .. ooh... vas-)y .. arrache-moi ... les tettes! AAAHHH! OUIII .. Continue ... »

« Humpf .. C'ile ... ça monte ... je vais ... C'ILE!! AARGH ... «

Il se cambra, la soulevant du lit par le bassin tout en tirant ses seins vers le haut, arrachant les bonnets du soutien au passage.

Quand elle sentit la semence de son homme l'inonder, Cécile se cassa en deux sous l'effet d'une jouissance sauvage. « JEAAN! OUII ... MOI .. AUSSI ... OOOH ... JEAN! »

Six mois plus tard, les deux jeunes gens se retrouvaient dans la même chambre, se préparant au cocktail d'ouverture de la nouvelle boutique « Intimités ». Jean s'était fendu d'un vrai smoking et Cécile s'était offert une robe de soirée particulièrement seyante. Ils étaient tellement nerveux tous les deux qu'ils n'avaient même pas songé à faire l'amour avant de s'habiller.

« J'espère que Patricia ne boira pas un petit verre pour se calmer ou se donner du courage »

« Mon chéri, cela fait six mois qu'elle n'a plus avalé une goutte d'alcool. Je crois qu'elle est sur la bonne voie. En plus, depuis qu'elle a fourgué ses créations dont elle ne voulait pas à l'ex 'Maison Lantine' , elle plane littéralement. La 'maison Lantine' qui lui achète son second choix, c'est une promotion fabuleuse! »

Estelle et Patricia se tenaient dans l'entrée, accueillant les invitées, parfois accompagnées d'un mari ou d'un compagnon qui venaient souvent par amitié pour les hôtesses mais parfois aussi par curiosité envers une nouvelle styliste qu'on disait tout-à-fait prometteuse. Le grand salon était devenu la salle de vente principale de la nouvelle boutique tandis que de l'autre côté du couloir central, le petit salon était devenu le refuge de la lingerie plus sensuelle. L'ancien bureau de François-René, pour l'instant fermé, portait la mention « L'Enfer » sur la porte qui protégeait la collection « cuir et chaînes » .

Dans un coin de la pièce principale, les six ouvrières-dentellières débauchées de l'ancienne équipe Lantine s'étaient regroupées et essayaient de passer inaperçues au milieu de cet aéropage de haute volée. Passer inaperçues n'était d'ailleurs pas chose difficile vu que Cécile avait recruté parmi ses anciennes condisciples de l'unif qui officiaient en tant que serveuses mais uniquement vêtues de la lingerie maison et en changeaient régulièrement de façon à mettre en valeur l'ensemble des collections. La partie 'Cuir et Chaînes' ne viendrait qu'en fin de soirée.

Estelle avait été choquée par ce recrutement de non professionnelles

« Mais Maman, comment veux-tu vendre à une femme de ton âge un bustier porté par une jeune mannequin de dix-huit ans sous-alimentée? Au moins mes copines ont l'allure de vraies femmes avec de vrais nibards bien lourds ; pas des poitrines aussi plates que celles des petits garçons! »

« Mais il y e an une qui est grosse! »

« Et c'est celle qui a le plus de succès ; un tiers de tes clientes sont encore plus grosses qu'elle! Elles sont ravies de voir que Patricia a pu concilier rondeurs et élégance voir sensualité. »

Jean était bien d'accord avec elle. Ces filles en petite tenue qui virevoltaient autour de lui le mettaient dans tous ses états. Il avait bien songé emmener Cécile à l'écart pour tirer un petit coup en douce mais leurs beaux atours de soirée étaient vraiment trop peu pratiques . Pour se venger, il appuyait discrètement son bas-ventre sur les fesses ou la cuisse de sa fiancée, lui faisant sentir sa dure érection à travers les épaisseurs de tissu.

« Jean .. » avait-elle fini par lui souffler dans le creux de l'oreille « Tu es incorrigible .. »

« Ce n'est pas de ma faute » gémit-il « A-t-on idée de trimballer un pauvre mâle en bonne santé dans un univers de petites de culottes , de porte-jarretelles et de soutifs? Si je n'étais pas aussi désespérément fidèle, j'aurais déjà certainement troussé l'une ou l'autre dans une cabine d'essayage ... »

« Hum, cela me rappelle quelque chose ...Je t'ai promis à Patricia »

«??? »

« La pauvre, elle a travaillé d'arrache-pied depuis six mois, elle a rompu avec tous ses copains fêtards et elle est plongée dans un univers qui n'est fait que de provocation sensuelle. Bref, elle est sexuellement frustrée à mort et je lui ai proposé tes services d'étalon pour calmer ses démangeaisons au niveau du minou. Comme cela, elle ne devra pas perdre son temps ou son argent à draguer l'un ou l'autre gigolo»

« Mais Cécile, c'est hors de question!Tu connais mes principes! Je ne veux pas d'une autre femme que toi! »

« Et je ne veux pas d'autre homme que toi mon Jeannot mais même si Patricia n'a pas été une grande sœur exemplaire, elle n'en reste pas moins ma sœur et je peux bien lui accorder une petite faveur. Depuis qu'elle ne boit plus, elle est de nouveau attirante , ce ne devrait pas te demander trop d'efforts ...»

« Mais enfin Cécile, si j'accepte, comment pourrais-je refuser que tu ailles voir ailleurs si je commence à te tromper le premier? Tu sais bien que l'idée que tu couches avec un autre homme m'est totalement insupportable!»

« Parce que ce n'est pas toi qui me trompe ; c'est moi qui te demande une faveur pour rendre service à ma sœur! Et, sans vouloir être méchante, tu n'as pas de famille donc la réciproque est impossible! »

« C'est invraisemblable »

« Mon amour , ce qui est invraisemblable c'est un garçon de ta trempe refuse une partie de jambes en l'air servie sur un plateau par sa propre fiancée! »

« Il faut que je réfléchisse ... mais je n'ai certainement pas dit oui! » Il continua à déambuler dans le magasin flambant neuf. Il était heureux de constater que les Dames Lantine avaient bien utilisé l'argent de l'hypothèque ainsi que ses deux cent mille francs pour créer un magasin parmi les plus luxueux de Lille. Avec dix pour cent des parts, il serait un associé très passif mais il était quasi certain de récupérer son investissement en un temps record grâce à Patricia.

Inévitablement, penser à Patricia le ramena à le proposition insensée de Cécile. Comment refuser sans choquer ou vexer l'une et ou l'autre? Il eut soudainement une illumination et retourna vers Cécile.

« Mon amour, j'accepte ta proposition malhonnête mais à une condition. Je veux que tu assistes à cette séance! »

« C'est marrant, Pat m'a dit la même chose! »

« Ne me dis pas que tu as accepté?! »

« Mais si , ce sera marrant ... et excitant! On va passer un samedi soir mémorable ... »

« Parce que vous avez déjà prévu la date du sacrifice? «

« Ben oui, il fallait aussi que nous soyons certaines que Maman, Françoise et Mireille ne seraient pas dans les parages. C'est une soirée privée, pas une partouze ... » La semaine passa à une vitesse folle. Jean eut à peine le temps de vaquer aux urgences pour ses propres clients tant le lancement de la nouvelle boutique réclamait des réglages de dernière minute qui allaient de l'engagement d'une technicienne de surface à la réparation de l'ouverture électrique de la porte cochère, trop sollicitée par l'afflux des clientes. Le samedi, Jean rattrapa d'ailleurs un peu de son retard tandis que Cécile dressait le bilan de la première d'activités d' 'Intimités' . En fin d'après-midi, elle l'envoya chercher une commande chez le traiteur.

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