Les Amours d'Elyanor 1435 Pt. 05

Informations sur Récit
Les ébats sensuels entre une vampire et une jeune femme.
6k mots
4.5
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Partie 5 de la série de 5 pièces

Actualisé 03/18/2021
Créé 11/24/2010
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David9
David9
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Bonjour a tous... Voici la cinquieme partie du récit des amours d'Elyanor. Depuis le premier post, je n'ai eu que très peu de commentaires ou de votes, et je dois dire que c'est un peu démotivant. J'espère que ce nouveau texte vous inspirera... Bonne lecture!

David

*

Siloé plongea. L'eau était glacée. Elle prit sa respiration et mit la tête sous l'eau. Les leçons de natation de sa maitresse allaient enfin lui servir. Elle repéra le corps inanimé de Loïc qui flottait entre deux eaux et tenta de l'attraper. Les hommes a bord du bateau lui lançaient des cordes et des objets flottant pour qu'elle puisse s'y accrocher tandis qu'on essayait de mettre une chaloupe a la mer. Siloé parvint enfin à saisir la chemise de Loïc et elle le tira hors de l'eau. Il ne respirait presque plus, et Siloé faillit le perdre de nouveau lorsqu'une vague tenta de lui arracher. Mais elle parvint de justesse à le retenir et attrapa une corde puis on la hissa sur le bateau. Elle remarquait le sang qui coulait de la tempe de Loïc, et essayait de se contenir pour ne pas laisser sa faim la surmonter maintenant.

Des mains l'attrapèrent et l'aidèrent à remonter sur le pont. En dehors de l'eau, elle grelottait malgré son sang froid, et on lui jeta une couverture sur les épaules. Elle essaya de rester près de Loïc mais des bras puissants l'emmenèrent a l'abri des paquets de mer qui se déversaient sur le pont. La dernière chose qu'elle vit fut un des marins porter Loïc dans l'entrepont à l'infirmerie.

Le jeune homme quitta ses pensées lorsqu'elle réalisa qu'elle était de retour dans sa cabine. Elle se retourna et vit sa maitresse incapable de contenir sa colère. Elyanor gifla Siloé et l'envoya sur le lit, la main collée a sa joue douloureuse. Malgré sa rage, Elyanor parlait d'nue voix mielleuse, mais empreinte d'ironie

« -mais suis-je bête, tu as surement une très bonne raison d'avoir fait ça! Est-ce parce que tous les marins savent que les filles nobles adorent la natation dans une mer déchainée? Ou bien que tu pensais que l'eau pourrait faire écran et tenter un bain de midi? Ou encore parce que tu es complètement inconsciente et que ce que tu viens de faire risque de nous faire perdre la tête? REPOND MOI!

-je...je ne pouvais pas le laisser se noyer...

-il meurt deux hommes par traversée, tu vas tous les sauver?

-pas lui...

-pas lui...tu ne l'as jamais vu, tu ne lui as jamais parlé...pourquoi pas lui?

-je l'ai vu au château...

-Siloé nom de dieu écoute moi! Les vampires ont survécu aux guerres, aux famines, aux épidémies et aux traques parce qu'ils étaient CACHES! Si tu nous révèle, toute notre histoire, TOUTE, est réduite a néant par une gamine qui ne fait attention a rien...

-maitresse...

- tais-toi... Je te l'ai dit, c'est ton parent qui répond de toi... Si j'entends a Venise ou ailleurs des échos de ce qui vient de se passer, crois moi je n'aurais aucun remords a te donner la correction que tu mérites, tu m'entends?

-oui Elyanor... »

La vampire avait fait les cent pas dans la cabine pendant son sermon et remarqua sa fille qui tremblait de froid. Elle vint contre elle et lui retira ses vêtements glacés, puis tira la couette et la remonta jusqu'aux épaules de Siloé. Les yeux de la jeune femme étaient embués par le chagrin, et sa maitresse crut avoir été trop sévère.

« -ce que j'essaie de te faire comprendre ma Siloé, c'est que tu n'es plus une humaine, et que tu ne peux plus faire confiance aux humains... Pardonne moi si j'ai été trop dure, oublie mes menaces et sèche tes larmes, tu veux?

-je...je n'ai pas peur de toi...tu m'as dit que tu ne porterais jamais la main sur moi... C'est pour lui que j'ai peur...

-allons, est ce que tu serais vraiment amoureuse?

-je ne sais pas...

- que ressens-tu pour lui?

-je...

- veux-tu tout simplement coucher avec lui parce que tu le trouves mignon?

-non...

-ou bien est ce que tu te sens prête a mourir dans ses bras?

-oui...

-alors c'est que ma petite Siloé est en train de tomber amoureuse! »

Siloé rougit devant l'évidence. Elle se refusait de l'admettre depuis une semaine, et sa maitresse la démasquait en une minute. Elle sourit a Elyanor timidement puis repris

« -tu...tu es jalouse?

-moi? Est-ce que je t'ai demandé si tu étais jalouse quand j'allais chasser?

-c'est pas la même chose...

-non je ne suis pas jalouse ma chérie... »

Elyanor se déshabilla, ferma la porte de la cabine a clef et se glissa contre Siloé sous la couette. Elle posa le coude sur le lit et appuya la tête dans sa main, puis posa un petit baiser sur le front de Siloé.

« - dis-moi tout ce que tu sais sur lui... »

Les deux femmes s'endormirent comme cela après un nouveau baiser pour se dire au revoir. La nuit suivante, Siloé ne vit pas Loïc sur le pont, ni celle d'après. Elle ne pouvait pas se permettre de se promener dans le navire, et ne voulait pas se risquer a demander des nouvelles a l'équipage de peur d'éveiller les soupçons. En revenant dans sa cabine ce soir là, elle était au bord des larmes et craignait le pire, mais sa maitresse la rassura en la câlinant contre elle.

« -si tu venais plus souvent avec moi chez Sir Anthony, tu saurais tout ce qu'il se passe a bord... Ton Loïc est bien vivant ma chérie... »

Les yeux de Siloé s'illuminèrent quand elle apprit la bonne nouvelle

« -où?

-a l'infirmerie bien sûr! Il était de repos, mais d'après le capitaine, il va pouvoir reprendre dès demain...

-merci, merci maitresse! »

Siloé se jeta sur Elyanor et la fit rouler sur le lit. Elle l'embrassa fougueusement, puis elle caressa sa poitrine. Elyanor se débarrassa de ses vêtements et retira ceux de Siloé en même temps, puis elles se mirent tête bèche pour se dévorer mutuellement le sexe. Elles jouirent en même temps en roulant sur le lit. Elyanor embrassait les petits pieds de Siloé qui couinait de plaisir sous ces tendres chatouilles. Puis elle revint se serrer contre sa maitresse pour s'endormir

«-je t'aime Elyanor...

-je sais ma chérie et je t'ai dit que je n'étais pas jalouse »

Le lendemain, dès la nuit tombée, Siloé ne tenait plus en place... Loïc devait sortir, mais elle ne savait pas de quel quart il était. Alors elle lisait, d'un air distrait dans sa chambre, sortant de temps en temps pour voir si le jeune homme était sur le pont. Le premier quart passa, le second, et au troisième, les espoirs de Siloé faillirent s'évanouir. Mais au tintement de la cloche de fin de quart, elle le fit sortir de l'entrepont. Il avait un bandeau noué a la tête pour protéger sa tempe blessée. Il marchait sans problème mais avait l'air très fatigué. Quand elle le vit grimper aux haubans pour rejoindre son poste, Siloé crut qu'il allait tomber une fois de plus. Mais lorsqu'il arriva en haut sain et sauf, la jeune femme poussa un soupir de satisfaction. Elle sortit de sa cabine et alla marcher sur le pont, saluant les marins qui passaient.

Après son exploit, ils ne s'étonnèrent pas de la voir monter aux haubans, ignorant seulement pourquoi. Siloé grimpait agilement, s'étant débarrassée de ses petites chaussures pour mieux adhérer a la corde. Elle ne regardait pas en bas pour ne pas avoir le vertige, mais arrivée a mi chemin, elle se retourna et admira la mer immense éclairée par la lumière de la lune, et crut reconnaître sa lande. Elle reprit son ascension, et une fois en haut, elle trouva Loïc appuyé le dos contre le mat, sur le poste de vigie, en train de masser sa tempe endolorie. Il jeta un coup d'œil vers Siloé qui montait et resta interloqué. La jeune femme arriva a son niveau, et il se releva péniblement

« -bonsoir Loïc...

-mademoiselle! Comment vous remercier pour ce que vous avez fait?

-ce n'est pas la peine... Est-ce que nous pourrions...nous tutoyer...puisque nous avons l'air d'avoir le même âge?

-euh, oui d'accord...

-je m'appelle Siloé...

-ravi de te voir, moi c'est...enfin, tu me connais...

-je peux m'asseoir?

-je t'en prie! »

Elle s'assit par terre, face a lui, et le regarda. Il avait vraiment l'air épuisé, et elle admirait son courage

« -ce n'est pas très prudent de monter jusque là, si?

-je suis né dans les cordages mademoiselle... Mon père était gabier, et ma mère tisseuse a la corderie de Rochefort...étaient...

-je suis désolée... Moi aussi je suis... »

Elle failli dire orpheline, mais elle se souvint qu'aux yeux de l'équipage, elle voyageait en compagnie de sa mère, et elle se retint

« -...seule...je suis seule

-mais ta mère?

-c'est la première fois qu'elle m'emmène en voyage, d'habitude elle part seule, et elle me laisse seule... »

Loïc continuait de se masser la tempe, et il grimaça de douleur... Siloé se rapprocha de lui, et elle posa sa main sur celle du jeune homme qui frémit. Il n'essaya pas de se dégager, et laissa Siloé faire. Elle défit le bandage de Loïc et sortit une petite capsule de baume de sa poche... Elle enduit doucement la blessure de Loïc pour que la pommade pénètre la peau, puis elle lui refit son pansement. Loïc semblait déjà plus calme et sourit à Siloé pour la remercier.

Ils restèrent ici a discuter une bonne heure, puis Loïc décida de descendre. Siloé voulut le précéder, pour le rattraper au cas où il tomberait, mais les deux arrivèrent sains et saufs en bas. Le jeune homme emmena son amie sur le château avant, et s'appuya sur la rambarde. Siloé se glissa a coté de lui, le plus près possible pour pouvoir sentir la chaleur de son corps. Elle se sentait si bien en sa présence... Elle aurait voulu qu'il la prenne dans ses bras et qu'il la serre contre lui. Elle voulait avoir le moindre centimètre carré de sa peau collé contre celle de Loïc pendant qu'il l'embrasserait. En y pensant, elle fermait les yeux et respirait profondément.

« -tu aimes la mer Siloé?

-elle est belle mais cruelle...elle donne et elle prend, comme elle a failli te prendre...

-oui elle est belle...mais attends un peu de voir le lever du soleil sur la mer, il n'y a rien de plus beau »

Ces paroles ramenèrent Siloé a la réalité... Le soleil allait se lever, elle devait aller se réfugier dans sa chambre. Elle bredouilla des excuses a Loïc

« -je...je ne peux pas rester...ma...mère va se réveiller, et elle n'aime pas que je sorte sans sa permission

-reste s'il te plait... »

Loïc attrapa les poignets de Siloé et les serrait doucement. Oui, elle était prête a mourir dans ses bras, mais pas comme ça... Elle aurait très bien pu se libérer de l'entrave du jeune homme, mais il aurait trouvé cela suspect. Elle le regarda droit dans les yeux et reprit

« -je t'en supplie Loïc, laisse moi partir...

-mais pourquoi? C'est si grandiose tu verr... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Siloé s'était rapprochée de lui et avait posé ses lèvres contre les siennes. Surpris par ce geste, Loïc relâcha son amie et elle partit immédiatement, laissant le jeune homme ébahi. Une larme coula au coin de l'œil de Siloé qui regrettait de ne pas pouvoir passer plus de temps avec lui. Elle courut presque pour rentrer, et trouva sa maitresse déjà allongée sur le lit. Elle se retourna en l'entendant arriver, et la vit souriante.

« -j'espère que tu l'as embrassé pour arriver aussi tard?

-un peu...

-comment un peu?

-il me tenait les poignets, et je l'ai embrassé pour qu'il me relâche... »

Eleanor rigola en embrassant sa fille dans le cou. Siloé se serra contre elle et s'endormit en pensant a Loïc...

Le même manège recommença le jour suivant, Siloé retrouvant son ami en haut du mat, et se laissant surprendre par le soleil. Sauf que cette fois, Loïc ne chercha pas a la retenir. Mais cela n'empêcha pas Siloé de glisser ses lèvres dans le cou du jeune homme et d'y déposer un tendre baiser pendant qu'il soupirait de plaisir. Lorsqu'elle partit, un peu moins pressée que la veille, elle se retourna et le vit qui la suivait des yeux. Elle lui fit un signe de la main avant de disparaître dans le couloir, et le vit répondre a son geste en faisant le même. Elle raconta de nouveau a Elyanor ce qui s'était passé, avant de l'embrasser dans le cou et de planter ses crocs dans la peau de sa maitresse. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait, et elle devinait que cela manquait a Elyanor. Elle caressa ses cuisses en libérant son venin dans le corps de son amante, puis elle retira ses canines et mena sa maitresse jusqu'à l'orgasme. Puis elles échangèrent de rôle et cette fois, ce fut Elyanor qui mordit Siloé.

Comme elle n'était plus humaine, son cœur s'était renforcé, et il pouvait supporter une plus grosse dose de venin. Alors au lieu de la mordre dans le cou pour boire un peu de son sang, elle planta ses dents dans le sein de sa fille et but de tout son saoul... Siloé jouit comme jamais elle n'avait joui au moment où le venin de sa maitresse envahissait son cœur. Puis elle s'effondra sur le lit, le corps secoué de spasmes de plaisir, et fut rejointe par sa maitresse qui se serra contre elle pour lui tenir chaud. Les deux vampires s'endormirent dans les bras l'une de l'autre, enlacées.

Lorsque Siloé se réveilla, elle était seule dans le lit... Apparemment, même sa transformation ne l'empêchait pas de faire la grasse matinée. Elle trouva sa maitresse à table chez le capitaine, ainsi que tous les officiers qui se levèrent pour la saluer. Siloé mangea un peu, but beaucoup. Puis, comme pressée de partir, elle se leva lorsque le dessert fut fini pour aller rejoindre Loïc. Comme d'habitude, elle le trouva au poste de vigie. Sauf que cette fois, il était couché par terre et tenait son bandage sur sa plaie qui s'était rouverte. Faible comme il était, il n'avait pu appeler personne et encore moins descendre sur le pont. Siloé s'agenouilla a ses cotés et posa sa main sur la joue de son ami.

« -mon pauvre Loïc...

-Siloé...appelle de l'aide...vite...

-je vais m'occuper de toi...

-non, là tu ne peux pas t'en occuper seule... »

Pour toute réponse, Siloé se pencha sur lui, les yeux pleins de pitié... Elle retira la main de Loïc de sa tempe, et enleva le bandage. Le sang de son ami recommençait a couler et a l'attirer. Dominant toujours la bête en elle, elle se pencha un peu plus, la respiration lente, sur Loïc, et finit par poser ses lèvres sur sa blessure. Le jeune homme gémit de douleur, en soufflant très fort pour ne pas hurler. Puis, Siloé enduit la plaie de sa salive et la referma, comme sa maitresse pouvait le faire. Loïc soupira de plaisir, puis sursauta en réalisant qu'il ne sentait plus rien. Il porta sa main à sa tempe, mais elle revint toute propre. Il regarda Siloé, éberlué, craintif même

« -qu'est ce que...comment tu as fait ça, »

Siloé ne répondit pas, et se contenta de renouer le bandeau de Loïc autour de sa tête pour que les autres ne remarquent rien. Puis elle s'assit a coté de Loïc et posa la tête sur son épaule

« -tu...es...différente?

-oui...

-qu'es tu? Une succube? Une sorcière?

-non...tu n'as rien n'a craindre de moi Loïc

-tes baisers soignent, tu n'as pas peur de sauter a l'eau pour me sauver...et...tu crains le soleil! C'est ça, tu crains le soleil, c'est pour ça que tu ne voulais pas rester regarder le lever du soleil... Tu es une... »

Siloé posa sa main sur la bouche de son ami, lui suppliant de se taire d'un seul regard terrifié. Elle regarda autour d'eux, ils étaient seuls, mais la voix portait loin sur un bateau. Sa petite main quitta les lèvres de Loïc et elle lui caressa gentiment la joue, puis le cou.

« -ne dis rien...à personne... Tu...tu n'aimerais pas me voir empalée sur le grand mat, si?

-non...je ne dirais rien... Mais...ta mère?

-c'est ma mère de sang...je l'ai rencontrée il y a sept ans... »

Elle raconta à Loïc sa vraie histoire, lui racontant comment Elyanor l'avait trouvée, éduquée, sauvée de la noyade, et enfin aimée à la folie... Elle finit par lui raconter comment elle la transforma, et Loïc dut sécher les larmes de Siloé alors qu'elle lui parlait. Puis il passa son bras autour de ses épaules et la ramena contre lui. Il posa sa joue sur la tête de la jeune femme et la dorlota tendrement. Puis Siloé se redressa et plongea ses yeux dans ceux de Loïc. Ils se comprirent rien qu'a ce regard et leurs têtes se rapprochèrent. Leurs fronts se touchèrent, leurs nez se frôlèrent, puis finalement, leurs lèvres se collèrent l'une à l'autre et ils se donnèrent un baiser passionné.

Serrant Siloé contre lui, Loïc ouvrit les yeux pour découvrir avec horreur que le soleil pointait ses premiers rayons.

« -mon dieu Siloé, le soleil!

-oh non...

-cours... »

Siloé se rua vers les haubans, glissant le long des cordes en s'écorchant les mains, et arriva en bas un peu avant Loïc qui la suivait de l'autre coté du mat. Elle courut vers le couloir, mais le soleil la frappa. Elle sentit sa peau bruler et tomba sur le sol, inanimée. Loïc se jeta sur elle, faisant de son corps un écran contre le soleil, et ramena Siloé à l'ombre du couloir. Il la porta dans ses bras jusque dans la chambre où Elyanor dormait, sur le sol contre la porte, guettant sa fille qui ne revenait pas. Loïc les porta toutes les deux dans le lit, étonné par leur légèreté, et remonta la couette sur elles, avant de sortir de la chambre a pas de loup.

Le soir, Siloé se réveilla en sursaut. Elle toucha son dos, et découvrit que les brulures ne guérissaient pas pendant la nuit. Sa maitresse qui se réveillait peu à peu regardait le dos de Siloé.

« -qu'est ce qu'il t'est arrivé ma chérie? Ton dos est...brulé?

-je...j'ai voulu prendre un bain de soleil...

-et?

-Loïc m'a ramené à l'ombre, c'est lui qui a dû me mettre dans le lit.

-et moi je me suis endormie derrière la porte et je me réveille là, il a dû me porter moi aussi... C'est ton Confiant maintenant! »

Siloé était pressée de sortir remercier son ami qui venait de la sauver, et elle s'habilla très vite. Elyanor la mena chez le capitaine pour qu'elle prenne le temps de manger. Elle fut d'une humeur exécrable pendant le repas, bien trop impatiente. Au détour d'une conversation, son impatience se mua en peur et en chagrin

« -a propos Elyanor, un homme a été trouvé sortant de votre chambre un peu après le lever du soleil...

-je...qui...

-Loïc, le garçon que votre fille a sauvé de la noyade! Belle façon de la remercier, non! Mais bon, il a reçu une punition exemplaire devant tout l'équipage et je l'ai fait mettre aux fers. Au moins, nous voilà sûrs que personne ne va recommencer. »

Le visage de Siloé se décomposa. Elle se leva de table et s'enfuit en courant vers l'entrepont.

« -eh bien? Qu'est ce que j'ai dit de si terrible moi? »

Siloé trouva rapidement la cellule dans laquelle était enfermé Loïc et fit sauter la serrure. Elle se glissa dans le cachot humide et puant, vers son ami, entravé, enchainé au mur à genoux. Elle s'agenouilla devant lui et redressa sa tête pour le regarder. Il ouvrit les yeux et lui sourit faiblement.

« -je...je n'ai rien fait...a dame Elyanor, ni a toi...pendant que vous dormiez...

-je sais mon Loïc... Je suis désolée de ce qui t'es arrivé... Elyanor est en train de parler avec le capitaine pour te sortir de là

-ça sert a rien...il ne voudra pas...pour garder la face...

-Loïc... Un homme qui sauve un vampire du feu lui devient lié... Il devient son Confiant, son intermédiaire avec le monde des humains... Sir Anthony est le Confiant de mon frère... Veux-tu devenir le mien?

-Siloé...il ne reste qu'à peine une semaine de traversée, et je vais passer cinq jours ici...Tu as sauvé ma vie, j'ai sauvé la tienne. Ma dette est payée, et nous pourrons nous séparer sans regrets.

-sans...regrets?

-je...je t'aime Siloé...mais tu es appelée par Venise, et moi par la mer... Je ne pourrais pas rester toute ma vie au même endroit, et toi tu ne pourrais pas me suivre partout où j'irais... Je suis désolé... »

Siloé embrassa gentiment son ami et se serra contre lui. Il grogna de douleur quand elle passa ses mains sur son dos endolori. Siloé voulut guérir Loïc, mais il l'en empêcha

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