Toute en Blanc

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Sexe amoureux.
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« Exquis », me dis-je, parcourant l'appartement de mon regard. Malgré sa taille, il était plutôt intelligemment aménagé. Voir la façon dont quelqu'un vit a toujours quelque chose d'illuminant et, première vue, il était clair que Paige vivait une vie bien réglée. « Je ne peux que t'envier », me dis-je en contemplant intérieurement le désordre de la mienne.

« Je vois que tu aimes cuisiner », observai-je, faisant référence à la légion d'ustensiles culinaires trônant dans sa cuisine.

« Oui... Mais je préfère encore manger. » Répondit-elle d'un rire malicieux. Ses mains parcoururent ses hanches voluptueuses pour venir se poser sur ses fesses fermes.

« Est-ce que ça se voit? », demanda-t-elle en se tournant vers moi.

Ayant déjà pris la liberté de scruter son corps gracieux plus tôt dans la soirée, je savais bien que c'était tout à fait le contraire.

« Hmm... Non, ça ne se voit pas. Tu es si fine... », répondis-je avec jalousie.

Elle me sourit d'un air vaguement sceptique.

« Tu dis ça juste pour me faire plaisir, ajouta-t-elle en me faisant reculer jusqu'au plan de travail. Qu'importe, j'aime ta réponse. —Et toi? Aimes-tu manger? murmura-t-elle. Ou peut-être est-ce que tu préfères être mangée... »

Elle planta un baiser passionné sur mes lèvres et glissa sa langue dans ma bouche. Elle avait bon gout, une sorte de mélange entre champagne et désir. La chaleur de son sexe irradiait mon bassin.

Ne rencontrant aucune résistance, elle s'aventura plus en profondeur. Je fus frappée par son audace et je ma respiration s'accéléra. Je restai enlacée à ses épaules, même après que nos bouches se soient séparées.

« Viens avec moi... Je veux te montrer quelque chose », dit-elle d'un ton engageant. Prenant ma main, elle me mena jusqu'à sa chambre où j'aperçus le lit, dont le drap était repoussé, presque par anticipation.

« C'est si beau, je l'adore, hasardai-je. —Quoi donc? —Ton drap en satin. »

S'asseyant et croisant ses longues jambes gracieuses, elle demanda : « et qu'est-ce que tu lui trouves de si... adorable? »

Me penchant, je passai ma main sur le textile brillant et, lui souriant, je répondis : « c'est doux et glissant. Un peu comme du sperme, mais en tissu. —Me voilà déjà amoureuse de ton sens de l'humour, Jordan ; « du sperme... En tissu! »

Son sourire était si vrai, si complet, pas comme un vulgaire rictus, mais comme un vrai sourire éclairant son visage de mannequin. « Viens, assied-toi près de moi », m'invita-t-elle en passant la main sur le tissu. Je m'assis.

Se rapprochant de moi et caressant gentiment mes cheveux, elle me fixa de ses yeux d'un bleu éclatant et de son regard espiègle. Puis, comme si elle me révélait quelque secret, elle me confia « À partir de ce soir, quand je glisserai dans mes draps, je m'imaginerai ces pauvres filles de bukkake, nageant dans une mer de foutre. » Nous retroussâmes nos narines en unisson, nos yeux toujours fixés.

Soudainement, elle se releva et repoussa son oreiller sur la tête du lit. « Je dois me changer ; reste ici, je n'en ai que pour une minute », me dit-elle.

Je m'allongeai, mon regard suivant son derrière parfait alors qu'elle se retirait vers son dressing room.

Ayant fermé les yeux et n'écoutant qu'à moitié, je ne fis pas attention au claquement de boutons et au tintement occasionnel des cintres. Mes pensées étaient tournées vers notre désagréable échange lors de la fête.

Paige, de toute évidence très douée pour ce qui est de détecter les sous-entendus cachés dans une conversation, s'était accrochée tantôt à une petite révélation à peine voilée, se précipitant sur ce qui n'était au final qu'une banale frivolité glissée au milieu d'un échange entre moi et une ancienne amante comme un cobra se jetant sur une proie trop confiante. Sur le moment, j'avais craint qu'elle puisse s'avérer trop imposante pour moi. Cela n'avait plus d'importance maintenant que j'étais ici.

« Tu es confortablement installée? me cria-t-elle. —ça va, Paige. Pourquoi ne viens-tu pas t'habiller ici? J'aimerais te regarder. »

« Donne-moi une minute, d'accord? », dit-elle en ignorant ma question. Sa voix semblait distante, assourdie qu'elle était par la porte de son dressing room. C'était sa façon à elle d'écarter poliment une demande qu'elle ne comptait pas satisfaire. Soudainement, sa voix se fit entendre plus clairement : « Parce que je voulais te surprendre, voilà pourquoi. » Sa déclaration était aussi posée que la forme féminine qui se tenait dans l'ouverture par laquelle elle avait disparu quelques minutes plus tôt. « Donc... Est-ce que c'est bien à cela que tu pensais? », me demanda-t-elle.

Mes pensées, qui avaient une certaine tendance à s'égarer une fois laissées seules, se réarrangèrent rapidement avec son retour. J'étais sans voix, un sourire béat planté sur le visage.

Se tenant dans l'ouverture, sa forme fantomatique irradiait une lumière blanche qui semblait venir du plus profond de son être et qui envahissait mes sens.

«Une blouse blanche! Elle est tellement belle!», hoquetai-je.

Mes yeux parcoururent la splendeur de sa silhouette alors que je tentais de formuler une réponse à sa question. « Oui Paige, c'est exactement comme je t'avais imaginée ». Elle avait parfaitement lu en moi, et c'en était presque effrayant d'érotisme. Cela me mettait mal à l'aise ; après tout, notre relation était si jeune...

Elle était superbe dans sa transformation ; en l'espace de quelques minutes, elle s'était débarrassée de sa robe de soirée noire qui semblait presque banale en comparaison de la majesté de l'uniforme d'infirmière qu'elle portait à présent.

Alors qu'à l'origine je me croyais n'être que l'étrangère passagère de la soirée, je m'imaginais maintenant qu'enfiler son uniforme était un cadeau, quelque chose qui n'était destiné qu'à moi.

Dans mon esprit troublé, l'infirmière en blouse blanche (l'image même de la pureté!) semblait être comme la Sainte Vierge, drapée comme elle était dans son uniforme fraichement repassé, chose que mes sens prirent un moment à enregistrer alors que mes yeux exploraient son corps. L'étroitesse de la blouse soulignait ses seins fermes dont les tétons se dressaient, tentant vainement d'échapper à leur confinement. Sa jupe se terminait de façon provocante à mi-cuisse, surplombant deux longues jambes vêtues de bas blancs.

Son bonnet d'infirmière et ses chaussures blanches parachevaient son air de professionnelle. Avec le stéthoscope passé autour de son cou et ses gants de latex qui tenaient un plateau couvert d'un linge blanc, elle semblait être à mi-chemin entre l'infirmière et la serveuse.

« Prête pour ta visite médicale, Jordan? » Demanda-t-elle d'un ton inquiétant.

Prête ou pas, sa simple vue me faisait mouiller.

***

Toute histoire doit bien commencer quelque part, et celle-ci avait commencé un peu plus tôt dans la soirée, lors de la fête à laquelle j'avais participé. Là, à l'aide de coups d'oeil discrets et efficaces, j'avais minutieusement assemblé les pièces de l'énigme qu'était son corps. Elle m'intriguait et n'avait remarqué mon regard imprudent qu'une seule fois, y répondant du sien. Il y avait des femmes partout ; j'en connaissais certaines, mais elle n'en faisait pas partie. Nos yeux se rencontrèrent ; les miens se détournant brièvement avant de revenir aux siens qui, à ma surprise, étaient restés fixés.

Me rapprochant nonchalamment de Wenda, je lui posai la question classique : « Ne la fixe pas, murmurai-je. Elle m'a déjà repérée une fois, donc jette juste un coup d'oeil et dis-moi son nom. Tu m'écoutes? —Laquelle? demanda Wenda d'un air un peu trop naïf. —Te fous pas de ma gueule. La fille debout près du piano, celle avec les cheveux noirs. Qui est-elle? »

Wenda sourit de son air tendre et pris une gorgée du contenu de son verre avant de passer son regard sur la foule d'un air décontracté.

« Ahhh. C'est Paige, Paige de Villeneuve, observa-t-elle. Tu la veux? —Tu te l'es déjà faite, n'est-ce pas? dis-je simplement. —Peut-être, ajouta-t-elle, son clignement des paupières confirmant ce qui crevait déjà les yeux. —Il faut que je la rencontre », dis-je doucement avant qu'elle puisse retourner à son rôle d'hôtesse.

***

Tout le monde était en train de boire du rosé dans des flutes ; le genre qui fait vingt centimètres et qui éclate comme un rien. Tenant leurs plateaux du bout des doigts, trois serveurs nus, les seuls hommes présents, arrosaient la soirée de liqueurs diverses tout en esquivant les mains baladeuses de femmes de plus en plus intoxiquées.

« Nus » n'était pas entièrement exact puisqu'ils portaient des noeuds papillon rouges assez chics ; une charmante addition, me dis-je, à l'ambiance de la soirée. Mais plus important, chacun d'entre eux arborait une verge de taille respectable, même si ce n'était pas un habit à proprement parler. Évidemment, les appendices mous se balançaient ici et là, attirant l'attention de toutes les filles présentes.

Je fus particulièrement attirée par celle d'Hernan. Il était mignon et non circoncis. Je n'ai jamais su pourquoi, mes les non-circoncis m'ont toujours attirée spécialement, surtout depuis cette pipe sous la douche avec Justin. Peut-être un truc freudien, me disais-je. Il n'y a pas vraiment de véritable signe de vertu chez les hommes, mais un prépuce malléable est une sorte de jouet, quelque chose que l'on peut repousser pour chercher le trésor caché en dessous.

Le fait que les serveurs n'affichaient pas même un semblant d'érection avait surpris Sheree Winton. Pourtant, ce n'était pas que nous étions désintéressées, au contraire.

« Tu as vu ces garçons? » demanda-t-elle, mettant la main aux fesses de Jorell alors qu'il passait à proximité.

Je ne les enviais pas. C'étaient juste des étudiants, et les voilà à nager au milieu d'une foule de lesbiennes dans l'espoir de grappiller quelques sous pendant le weekend. À l'hilarité générale, un plateau tombait au sol de temps en temps alors qu'une des filles attrapait un scrotum innocent. Je le fis même une fois à Monsieur Fessier-d'Acier. Tout le monde éclata de rire. Il resta stoïque et accepta les cinquante balles que je lui donnai en pourboire.

Ce ne fut qu'aux environs de dix heures que « c'est » finalement arrivé. Simultanément, et probablement même par accident (bien que je ne le parierais pas), Paige et moi tendîmes notre main vers la même et dernière flute solitaire.

Nos doigts se touchèrent sur le manche, nos yeux se rencontrèrent et la salle prit un air de « West Side Story ». Comme Maria et Bernardo, nous nous trouvâmes seules au milieu de la foule, figées dans un espace-temps où l'autre n'existait plus réellement et où les corps cessaient simplement de bouger ; ce moment où le couple se fond en une seule et même entité fragmentée, mais immatérielle.

Comme eux, notre attraction fut immédiate et avait tout autant le potentiel de virer à l'obsession ; une suspension momentanée de nos pensées, un moment d'une intensité recherchée par tous les romantiques. Nous nous fondîmes l'une dans l'autre, et je me retrouvais à boire le reste de ses formes, notant ainsi deux yeux d'un bleu profond, écartés l'un de l'autre, de longues jambes dont la jonction était pour moi un mystère que j'avais hâte de découvrir, la noirceur de ses cheveux et sa taille délicate qui me semblait être contrainte par une sorte de variante moderne du corset victorien ; cette dernière observation était cependant erronée, comme j'allais le découvrir plus tard.

Elle sourit. Je fis de même. « Tenez, prenez le champagne, » nous dîmes en choeur. « Non, je vous en prie », nous insistâmes en riant ouvertement.

Un plateau de hors-d'oeuvre passa près de moi et j'y attrapai un canapé au caviar. Comme pour la tester, j'en pris un bout de mes dents avant de le lui tendre, me demandant si elle allait mordre à l'hameçon ; en fait, je me demandais surtout si elle allait mordre dans le coin où j'avais moi-même posé mes dents. Je la désirais si fortement...

Tenant brièvement le canapé de ses doigts délicats, elle plongea son regard dans le mien et, le tournant consciencieusement, l'amena à ses lèvres écartées. Elle me lança un regard qui en disait long, puis elle trancha le hors-d'oeuvre en deux. « C'est si bon», commenta-t-elle. Je m'imaginai qu'elle venait de croquer dans la Pomme interdite. Ce fut la seconde étape dans notre union.

«Wenda m'a dit que tu travaillais dans clinique. Tu es bien Paige, c'est ça? —Hmmm... Tu connais mon nom, c'est bon signe. J'aime quand quelqu'un que j'apprécie connait mon nom. Je me demande... Vais-je t'apprécier? demanda-t-elle, ondulant sensuellement ses hanches alors qu'elle mordait dans le canapé une seconde fois. Effectivement, je suis infirmière au Eastside Medical. —En gynécologie, n'est-ce pas? —Ooh, encore correct! Deux fois de suite. Tu es donc familière avec mon... Travail ; intéressant. —Sans doute. Enfin, j'ai posé quelques questions sur toi après que nos yeux se soient rencontrés plus tôt. Je trouve que les infirmières sont sexys ; mais dis-moi quelque chose... —Vraiment? Pourquoi sommes-nous sexys, selon toi? » La lumière dans ses yeux trahissait le fait qu'elle connaissait déjà la réponse.

« Je ne sais pas... Peut-être que c'est le fait de me mettre dans les mains de quelqu'un d'autre. J'ai la chair de poule à chaque fois que l'on m'examine. Et il y a l'uniforme aussi. Maintenant, tout est si banal, mais les uniformes traditionnels sont... Tu sais... Est-ce qu'il t'arrive d'en porter? —Rarement, dit-elle d'un air songeur. —Peut-être. Pour toi, peut-être que je pourrais en mettre un. Mais tu ne m'as pas répondu tantôt : est-ce que je t'apprécie, Jordan? —Je pense que tu... —Enfin, si c'est une blouse blanche que tu veux, il va falloir changer de décors. »

Je n'avais pas eu de rencard depuis des mois, mais la situation présente ne ressemblait pas à un rencard justement. C'était plus que ça, ou du moins je choisis de l'espérer. Mais nous étions bien élevées et, pour sauver les apparences, nous restâmes une autre demi-heure ; le mieux que nous puissions faire après l'épisode du champagne.

Spontanément, et avec excitation, nous préparâmes secrètement notre fuite ; après avoir rassemblé notre courage, nous nous approchâmes nonchalamment de notre hôtesse.

« Il faut qu'on y aille, » criai-je pour me faire entendre au-dessus de la musique et du bruit.

Évidemment, Wenda comprit ce qui se passait et, comme d'habitude, interféra. « Déjà? Mais tu n'as même pas eu ton dessert! Vous êtes si mignonnes! » observa-t-elle joyeusement, clignant des yeux d'un air moqueur tout en attirant délibérément l'attention sur ce qui était censé être une fuite discrète.

Notre départ précoce ne la gênait évidemment pas, mais c'était pour elle l'opportunité de monter le volume de sa voix d'habitude si mesurée. La salle entière s'arrêta pour nous fixer des yeux.

« Garce, pensai-je en gardant mon sourire. —Et Jordan, je sais bien à quel point tu aimes ton dessert,» ajouta-t-elle sarcastiquement, faisant référence au secret le moins bien gardé du monde. Elle faisait référence à la fête de Noël.

À cet instant, nos souvenirs respectifs remontèrent à la surface et nous nous rappelâmes comment nous nous en étions éclipsées, quittant le premier étage encombré du club pour rejoindre la sécurité de la salle de banquer à l'étage, où Wenda avait joué le rôle du dessert...

La rougeur commença sur ma poitrine avant de se diffuser jusqu'à mon visage ; Paige avait instantanément intercepté le sous-entendu glissé dans la conversation comme une sorte de code. Alors que je cherchais à me débarrasser de Wenda, je ne voulais plus qu'une chose, disparaitre avec la prise du jour.

Mais Wenda était déjà en train d'enchainer et, s'adressait à Paige, dont la concentration était à son plus haut alors qu'elle s'engouffrait dans la brèche finement voilée par Wenda.

Reposant ses yeux sur moi, Wenda continua, « Et Paige, tu dois savoir que Jordan serait prête à tout faire pour un délicieux dessert crémeux. N'est-ce pas Jordan? » Je lançai un regard plaintif en direction de Paige, dont les yeux fixes trahissaient le fait qu'elle connaissait déjà toute l'histoire.

Choisissant la solution la plus simple, je pris Paige par la main et déclarai nerveusement un « Allons-y! ». Quelques secondes plus tard, nous descendions les marches de l'immeuble. « Je hais cette salope, » pleurai-je. Paige sourit pudiquement.

La nuit était chaude et une légère bruine tombait, trempant les rues et emplissant la nuit de son bruit. « Chez toi ou chez moi? » Demandai-je.

Déjà en train d'appeler un taxi, Paige m'appela par dessus son épaule « Chez moi. Je dois te montrer quelque chose. »

***

Tirant sur la ceinture de mon jean étroit, elle murmura « Enlève-le. Je dois t'examiner ». Plus mécaniquement que je ne l'aurais cru possible une heure plus tôt, je défis la fermeture alors qu'elle reculait, apparemment pour avoir une vue d'ensemble sur moi. Étrangement, avec ce recul, elle devint presque impassible alors que mes sandales, mon pantalon et ma culotte furent enlevés.

« Le chemisier et le soutien-gorge aussi », dit-elle. Je m'exécutais avec hésitation, et quelques instants plus tard je me tenais nue devant elle.

« Tu as un si joli corps, Jordan. —Merci, dis-je avec reconnaissance. —Ce n'était pas un compliment, dit-elle froidement. Juste une opinion professionnelle. Maintenant, assieds-toi et écarte les jambes. »

Mon derrière nu se pressa contre le tissu froid alors que je m'asseyai, levant les jambes en l'air avant de les écarter. « Et maintenant, infirmière? », demandai-je avec une fausse naïveté.

Paige s'avança, posant délicatement le plateau mystérieux contre la table de chevet, avant de tirer un thermomètre de dessous le tissu qui le recouvrait. « Mets-toi sur ton ventre », dit-elle en enduisant le bout avec du lubrifiant.

J'avais à nouveau la chair de poule, et je me retournai avec obéissance ; je ne sentis à peine le thermomètre être inséré dans mon rectum. Puis, prenant mon poignet en regardant sa montre, elle prit mon pouls et, avec un hochement de tête, retira l'instrument de mesure. « 37,5C! Tu es parfaite. Voyons tes seins maintenant. J'imagine que tu les palpes toi-même une fois par mois, je me trompe Jordan? »

Je fis non de la tête, l'air coupable. Paige prit un air désapprobateur.

Je me retournai à nouveau, couvrant mes seins de mes mains par réflexe. Un air à la fois désapprobateur et compatissant traversa son visage. « Timide, Jordan? Un peu tard pour ça, tu ne crois pas? » Embarrassée, j'enlevai mes mains.

« C'est bien ma fille, » dit-elle avant de tracer des petits cercles sur mes seins du bout de trois de ses doigts. Mes tétons se durcirent et elle s'écarta alors que je cherchai à toucher son visage.

« Tu es une vilaine patiente, Jordan. Ne bouge plus, et laisse-moi terminer », dit-elle en me regardant de haut.

Je glissai complaisamment vers le milieu du lit, lui laissant assez de place pour continuer son évaluation. Elle pressa fermement ses mains contre ma peau, faisant pression sur mes côtes alors qu'elle variait l'intensité de ses tâtonnements.

Mes yeux se portèrent sur le plateau partiellement caché alors que son stéthoscope parcourut mon torse. Je me demandais ce qui pouvait bien s'y cacher. Anticipant ma question, elle pausa, puis, se penchant, retira le tissu. Je sentis ma panique monter.

Fixant Paige des yeux, je m'armai de fermeté. « Un spéculum? » vaginal de surcroit. L'image me frappa violemment alors que je fixai l'ustensile en acier inoxydable qui trônait innocemment à quelques centimètres de moi.

« Bon sang, Paige! Écoute... On vient à peine de se rencontrer, tu sais? D'accord cette nuit est devenue un peu spéciale, mais quand même, à ce point? » Ma façon de parler trahissait ma nervosité.

Ma nouvelle assistante médicale personnelle se leva abruptement et recula jusqu'à la porte, montrant une sobriété contrastant fortement avec mon malaise. Elle croisa les bras au-dessus de sa poitrine et parla avec autorité. « Tu agis comme une gamine gâtée, Jordan. Laisse-moi terminer mon examen et je m'occuperai de ce dessert crémeux, comme celui que tu as eu avec Wenda pendant les fêtes de Noël. Sois honnête : n'est-ce pas ce que tu veux au fond? —Wenda n'avait aucun droit de t'en parler, dis-je, mais Paige ignora ma réponse. —Et c'est bien de la crème fouettée, n'est-ce pas? C'est ce pour quoi tu es venue ici. Nous le savons toutes les deux, Jordan. »

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