Claire, ou les intentions troubles

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici
babaorum
babaorum
2 Admirateurs

J'admire sa maîtrise d'elle-même quand elle m'explique. J'écoute, tendu à l'extrême, J'Y SUIS MOI-MÊME, JE SUIS DANS LA PEAU DE LA BÊTE. Je baisse sa culotte, c'est difficile parce qu'elle s'agite, la salope! Je sors mon engin, et je la pénètre d'un coup sec, jusqu'au fond. Je prends mon plaisir...

- Pauvre de toi! réussis-je à articuler et je passe m'asseoir à ses côtés. Mais c'est un viol! Pourquoi la police ne l'a pas déjà jeté en prison?

Elle m'explique que je suis un malin, un vrai truand. J'ai réussi à leur échapper. Mais les policiers se cachent partout autour du kiosque pour me tendre un piège.

- Tu as dû voir plusieurs voitures de police sur ton chemin? me demande-t-elle.

- Euh... Je n'ai pas porté attention..

- C'est vrai, le caporal.. le lieutenant plutôt, il m'a parlé de voitures banalisées.

- Et est-ce que j'ai mis un condom?

- Quoi!? Tu veux dire "il"? Je ne sais pas, mais il l'avait sûrement prévu, question de ne pas laisser de traces d'ADN.

Elle me demande de partir parce que l'opération commence de façon imminente. Je viens pour la quitter, et elle m'arrête. Elle hésite, puis se décide:

- Donne-moi un ultime baiser, pour me donner du courage! Et pardonne-moi! me crie-t-elle de loin.

Je prends mes jambes à mon cou. Je remonte la côte. Haletant, je me retourne pour assister à la scène. J'aperçois le camion qui s'approche. Le soleil couchant m'éblouit.

Mais qu'attendent-ils donc pour intervenir!

Finalement le camion s'éloigne sans être inquiété, avec la pauvre Claire à bord. Je l'imagine terrorisée. Il faut faire confiance aux forces de l'ordre, j'imagine.

Le lendemain, tôt, le camion est là. Je m'approche. J'aperçois, accoudé au comptoir... monsieur Rolland lui-même qui regarde les voitures passer. Je ralentis. Une grande affiche borde la route: "Nous embauchons".

Au comble de l'inquiétude, je passe devant le kiosque à toute vitesse, retrouve l'immeuble à appartement de Claire. Je frappe. Encore. Plus fort. J'entends des pas qui traînent.

La porte s'ouvre sur une jeune femme svelte, aux longs cheveux noirs tout ébouriffés. Nous nous toisons. Sa robe de chambre cache mal un sein nu très foncé. Elle soupire d'impatience.

- Claire?

- Pas d'Claire icitte. Y avait bien une Aurélie, mais est partie.

- Sportive? Les cheveux roses?

- C'est ça. M'avais emprunté l'appart une couple de nuits.

- Vous savez comment la joindre? Elle a laissé un message?

- J'crois pas. J'vais voir.

La minute dure un siècle. Je retrouve avec tristesse le petit salon de Claire.. d'Aurélie. Je me pose mille questions sur les incohérences de mon amie.

- Non, rien.

La porte claque.

Que faire? Je me résous à retourner au petit magasin, me préparant intérieurement des phrases cinglantes à l'endroit du criminel.

Sitôt sur les lieux, monsieur Rolland bondit de sa chaise et s'approche, avec le sourire le plus hypocrite qui soit. Il me tend quelque chose. Je le lui arrache des mains en lui décochant un regard assassin. Il n'a pas l'air de s'en apercevoir.

C'est une enveloppe. Fébrilement je la déchire et je lis:

"Cher Jules,

"Monsieur Rolland, sous ses airs rustres, est un ange: il a gentiment accepté de te transmettre cette missive, malgré le fait que son employée (moi) l'abandonne sans crier gare.

"Je pars... Je me reprends: je suis maintenant partie. Rejoindre mon amoureux (Saint-Clair, c'est son vrai nom). Je vais aller planter des arbres avec lui dans l'Ouest. On ne se quittera plus jamais.

"Je sais que je te fais souffrir, et j'espère que tu sauras pardonner un jour mon imagination débridée. Je n'en reviens pas moi-même de t'avoir fait marcher aussi méchamment. Sache que tu n'es pas ma première victime, mais la dernière... peut-être. Mon père me disait toujours que je devrais plutôt me faire actrice ou écrivaine. Je suis son conseil: j'entre au conservatoire à l'automne, en écriture théâtrale. Mon premier projet s'inspirera de nos aventures, sous d'autres noms, bien sûr... "

Les années ont passé. Je viens de me marier. Ma femme, une fausse blonde trouve curieuse ma suggestion d'opter plutôt pour le rose et bizarre, mon obsession pour les robes à fleurs. Par contre, après l'amour, elle accepte volontiers de me raconter des histoires.

Parfois j'emprunte en automobile la côte où mon histoire a commencé. Si le kiosque a disparu depuis longtemps, les automobilistes passent toujours en trombe, en jetant un regard distrait à la rivière. Moi, je regarde fleurir chaque année l'immense bosquet de roses sauvages.

babaorum
babaorum
2 Admirateurs
12
Veuillez évaluer cet récit
L’auteur apprécierait un commentaire de votre part.
  • COMMENTAIRES
Anonymous
Our Comments Policy is available in the Lit FAQ
Publier comme:
Partagez cette Récit

Histoires SIMILAIRES

An Extraordinary Imagination Young man's mind makes his daydreams real.
Reach Out and Touch Someone Liz shares photos on Lit and her fantasy life improves.
Girl Who Was Not Called Mistral 01 The imagination is the most vital erogenous zone.
The Gift - Turning Pages A woman receives a curious book.
Caring Sometimes it's there, you just have to find it.
Plus d'histoires