L'Île de Marana Chapitre 08

— Bien sûr.

On me dépose par terre. Elles cueillent des feuilles de diass qu'elles jettent dans un grand sac. Un bruit et je vois apparaître un groupe de sept géantes noires, des guerrières également.

— Bonsoir mes sœurs, dit celle qui semble commander.

Elles sont toutes en tenue de guerrière avec leurs armes et leurs bottes de cuir. Ces tenues sont fantastiques, impressionnantes et trop sexy.

— Vous venez cueillir du diass?

— Nous venons montrer les arbres diass à notre invité, Arno.

— Oh, vous avez un esclave?

— Non, c'est un touriste, mais il adore être nu, et il adore nos traditions.

Les nouvelles venues m'examinent avec intérêt. Je me sens bizarre, encore plus intimidé par ces femmes qui m'ont appelé « esclave ». Serait-ce des choses qui arrivent dans l'île? Après tout, c'est certainement possible.

Je suis ainsi tout nu entouré de onze guerrières dont sept d'entre elles ont tout leur équipement.

Elles discutent un moment entre elles de leurs missions respectives. Apparemment, les sept guerrières sont à la recherche de touristes masculins qui se sont échappés depuis trois jours d'un centre de détention.

— Tu aimes vraiment notre taille? Me demande une des guerrières.

— Oui madame, je n'ai jamais vu de femmes aussi belles que vous.

— Maitresse Tash'A le recommande, et il a bu l'eau de la source de vitalité à Mar'Oda.

— Je suis impressionnée, me dit la femme en s'accroupissant pour me regarder de plus près. Oui, tu sembles dire la vérité. Tu es incroyable, ainsi aurions-nous trouvé le...

— Arrête, dit celle qui m'a porté. Arno ne doit rien savoir, n'oublie pas qu'il est mâle. Il ne peut rien savoir tant que nous ne sommes pas sûres à cent pour cent de lui.

— Et même, ricane l'autre, s'il savait et que nous nous sommes trompées, ce n'est pas comme s'il pouvait quitter l'île.

— N'oublie pas que vous recherchez des mâles en fuite, et qu'ils peuvent parler à des visiteuses.

— Tu as raison. Mais ne t'en fais pas, nous savons où sont ces mâles, nous leur laissons simplement un faux espoir. Arno, tu aimerais que nous les attrapions?

— Oui, réponds-je sincèrement, s'ils ne respectent pas vos lois, ce sont des cons, et surtout, s'ils ne vous aiment pas, c'est encore pire.

— Voilà qui est parlé, me dit la femme.

— Ce mâle semble vraiment aimer notre monde, intervient une autre guerrière. C'est agréable à voir et à entendre. Si on me demande mon avis, je voterai favorablement.

— Ce sera l'avis des déesses, dit une autre.

— Bien, dit celle qui m'a porté, nous allons retourner à notre campement. Bonne chasse. Je n'ai pas encore chassé de mâle, il faudra que j'y arrive.

— Tu auras bien assez le temps dans pas longtemps, dit son amie en riant.

Elles se séparent.

Cette fois, les femmes me dont marcher un peu, courir même pendant qu'elles marchent autour de moi.

— Nous pourrions même jouer avec toi, me dit une femme, tu te caches et nous te traquons. Juste pour rire, nous ne faisons que t'attraper à mains nues.

— Il se fait tard, lui dit son amie, il vaut mieux une autre fois.

Je dois avoir couru un kilomètre, je suis essoufflé. Alors, on me prend sur le dos et à nouveau elles courent vite vers le campement.

Je peux marcher à nouveau en arrivant à la rivière.

— Alors, Arno, tu as bien aimé la promenade?

— Oui, mais je ne savais pas que c'était si loin.

— C'est de l'exercice, bon pour la santé.

— C'était le fait de me retrouver tout nu si loin, et en plus nous avons rencontré du monde.

— Tu as bien vu que toutes les femmes étaient ravies.

Nous entrons dans la grotte où les femmes ont déjà préparé la place pour la nuit. Mes affaires sont encore dehors. Une des femmes m'appelle.

— Viens ici, tu vas dormir entre nous.

Elle me prend tout de suite dans ses bras et me dépose sur une couche assez moelleuse. Elle retire sa tunique et me prend entre ses gros seins. Une autre femme vient de l'autre côté et je suis coincé entre ces deux grosses poitrines.

— Peux-tu rêver mieux? Dit une femme encore debout.

— Les mâles adorent les seins, constate une autre.

— Celui-ci, oui, mais pour les autres, nous sommes trop grandes. Ils ne peuvent pas nous contrôler. Lui, il adore être complètement sous notre contrôle. C'est un bon mâle.

J'entends encore des bruits de discussion, puis la femme derrière moi chuchote.

— Arno, tu as déjà été puni par ta directrice? Dans l'autre monde?

— Oui, réponds-je en suffoquant de plaisir entre des quatre gros seins.

— Elle t'a fessé?

— Oui, soufflé-je.

— Et tu aimais cela?

— Oh non, cela faisait très mal. J'ai été parfois puni, enfin, pour elle, me mettre nu était déjà une punition, mais parfois les fessées, ou alors le coin, ou le travail. Je devais nettoyer le sol par exemple.

— Tout nu?

— Oui, toujours. Toutes ses punitions, j'étais nu.

— Alors, ce n'était pas tellement une punition, n'est-ce pas?

Elle m'excite. C'est vrai, en me rappelant ces histoires, je me rends compte que j'ai adoré.

— Non, réponds-je. J'aurais dû lui en parler, poursuis-je pour moi-même.

— Lui parler de quoi?

— Lui avouer, lui dire que j'aimais être nu, vivre nu avec elle, lui obéir, faire plein de choses. Mais je ne l'ai jamais fait.

— Au moins, ici, tu l'avoues.

— Oui. C'est différent sans doute.

— Pourquoi?

— Je ne sais pas expliquer...

La femme m'embrasse, et je reste bien vite le seul éveillé. A un moment j'entends un grand vacarme. Un orage, il pleut à verse. Mes affaires doivent être déjà trempées. Tant pis.